Priser le rondeau pour repriser les trous...
Ce rondeau plein d'espoir est ressort du Moral
Qui contemplait, hélas, ce vide sidéral !
L’Ami, tu sembles coi ! Mais pourquoi te défendre
Devant pareil entrain qui prétend tout pourfendre
Sur les prés et les champs d’un allant pastoral.
Je suis Pâtre, en effet, maton du littoral
Je charme l’âme sœur, sous statut doctoral.
J’offre ainsi pour son heur, surtout pour la détendre,
Ce rondeau plein d'espoir.
Mais toi l’Ami lointain, Seigneur de parc floral
Gardes-tu, pour la Dame, un cadeau pictural ?
Offre-lui son portrait que tu fis pour l’attendre
Et dis-lui de grand soin, ton poème si tendre.
Elle entendra tantôt, en ce temps vespéral,
Ce rondeau plein d'espoir.
De Bruno ce rondeau
Dans les champs... que voilà ! là où je vais m'étendre
Étant trop fatigué, risquant de me méprendre
Je ne commente pas ce texte audacieux
Et t'envoie ce rondeau d'aucun vers malicieux
Dont la forme non plus n'a rien pour te surprendre
C'est à elle qu'il faut, l'évidence, se rendre
On me l'a souvent dit, et je n'ai fait qu'attendre
Et me voici perdu de nouveau sous les cieux
Dans les champs
Mieux vaut le grand soleil qu'un gel à pierre fendre
La solide maison qu'un près à l'herbe tendre
Suis resté Corrézien, têtu, non capricieux
Pour garder avec moi ce bien le plus précieux
Écrire en poésie. Et, faut-il m'en défendre,
Dans les champs