A l’encre d’un souvenir.
Sur la longue plage abandonnée
L’automne doucement s’est invité.
Un doux souvenir caresse sa mémoire
D’un léger sourire, le loisir de l’apercevoir.
Il avait passé autour de son cou un collier
Composé de blanches et belles fleurs de tiarés.
Sur son île enchantée, d’un regard échangé
Naquit un bel été, une parenthèse dorée.
Plongeant dans ses yeux aigues-marines
Sans résistance et d’humeurs badines
Dans la splendeur de cette terre divine
A l'ivresse de la magie elle oublia ses racines.
Ils s’étaient aimés sur le sable immaculé
Aux sons des ukulélés, une nuit étoilée.
Ses mains de fée dansaient en vahiné
Effleurant le velours de sa peau bronzée.
Un coquillage ivoire lui murmurant sensualité
Seul l’instant présent, envoûtée, elle croquait.
Leurs derniers baisers, un feu d’artifice des cœurs
Et la lune éclaira cet éphémère lagon de bonheur.
Lovée dans ses bras, admirant le pacifique
Nulle promesse au fil de ces jours magiques.
Au matin, l’avion s’envola dans le ciel azuré
Sur le bleu de l’océan, s’étaient levés les alizés.
Rêveuse, elle referme les heures d’hier
Sublime image de ce paradis sur terre.
Aucun regret, deux mots..Liberté, harmonie
Chère Polynésie, bijou d’un fragment de vie.
Les mercis volant vers l’idylle du passé
Sur le papier, aux vers délicatement couchés
S’écrivant avec douceur à l’encre d’un souvenir
Ainsi naît un soir, une poésie couleur saphir.
Romane.