Ah te voila Bruno faisant vibrer ce verbe
Qui n'a rien du foin sec car il est de fraîche herbe.
Ne te lasse jamais des rondeaux faits de fleurs
De ces mots chaleureux qui font venir les pleurs.
Car ce flot de bonheur supplante bien l’acerbe.
Trouver toujours à dire en amicale gerbe
Prouve qu’un vrai trop plein s’échappe et s’exacerbe.
M’entends-tu te clamer, bien loin des vieux ronfleurs,
Ah te voilà Bruno !
Mon grand chapeau de paille est, suivant le proverbe,
Ce couvre chef prévu pour me rendre superbe.
Sais-tu que les tréteaux ont besoin de souffleurs
Des gens du soupirail jamais nuls persifleurs.
Reviens ! Soufflons ensemble et dopons bien l’adverbe !
Ah te voilà Bruno !
Réponse à celui de Kéraban
Tu as raison, Tony, de réveiller ma plume
Si l'oubli du devoir n'est pas dans ma coutume
Elle peut se trouver fatiguée du rondeau
Mais jamais s'il s'agit d'évoquer ton chapeau
Celui que tu avais perdu dans tes légumes
Elle avait su jouer du marteau sur l'enclume
Ses mots, si fort frappés, avaient si fort volume
Qu'on l'entendait de loin, de Cahors jusqu'à Pau
Tu as raison Tony
Allons, pas de regrets ni de larmes posthumes
De ton chaud galurin la braise encore fume
Alors profitons-en, redressons le tréteau
Je remplis l'encrier, toi, ranges ton râteau
De joyeux troubadours remettons le costume
Tu as raison Tony