Mon amour est bien là , toujours à quelques mots
De pouvoir te l'écrire à mon tour sur ta peau ;
Ce discours, mon ami, n'est qu'un fier garde-fou,
Comment puis-je, sans lui, dégringoler debout ?
C'est facile pour toi, sentinelle du doute !
Mais sais-tu dans mon cœur la cherté que ça coûte
De devoir rester là , les bras entrecroisés
A recracher les heures de la fatalité ?
Alors oui, à coup sûr, je parais sûr de moi ;
Suis-je hélas étouffé d'être si maladroit
Pour te dire que j'ai peur ? Écœurante pudeur
Qui empêche mes yeux de pleurer ta sueur.
Pardonne-moi, mon frère, de n'avoir pas écrit
Ce poème en personne et de m'être servi
D'une main consentante pour t’offrir cette idée :
N'est-ce pas le moment de se réconcilier ?
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.