Je m’aigris de jour en jour…
Chaque jour, en mon fort, je perds un peu de l’art
En cherchant malgré tout à jouer la vedette.
Dans le bar de mon coin, se pâme un étendard,
Un flambeau de poète qui s’adonne à la fête.
En cherchant malgré tout à jouer la vedette
Je me dis qu’à confesse on s’occupe des corps.
Un flambeau de poète qui s’adonne à la fête
Éclaire tous les mots agencés en accords.
Je me dis qu’à confesse on s’occupe des corps
Lors je joue ébaubi le tout jeune apprenti,
Éclaire tous les mots agencés en accords.
La foule en son délire admet mon repenti.
Lors je joue ébaubi le tout jeune apprenti,
Croyant en ingénu obtenir un conseil.
La foule en son délire admet mon repenti
M’ôtant le caleçon, me met nu plein soleil.
Croyant en ingénu obtenir un conseil
Je comprends tout de suite où est donc ma survie ;
M’ôtant le caleçon, me met nu plein soleil
Le bon peuple en émoi fou de joie asservie.
Je comprends tout de suite où est donc ma survie,
Alors sans hésiter je redresse mon corps.
Le bon peuple en émoi fou de joie asservie
Me prouve que ses yeux se régalent encor.
Alors sans hésiter je redresse mon corps
Pour montrer ma nature insoumise à l’oukase.
Me prouve que ses yeux se régalent encor
Le passant médusé ne ratant pas l’occase.
Pour montrer ma nature insoumise à l’oukase
Je quitte ce terrain laissant au boulevard
Le passant médusé ne ratant pas l’occase.
Chaque jour, en mon fort, je perds un peu de l’art !