En mal, en vie d’écrire,
Mes doigts fourmillent,
En quĂŞte de,
Cette alchimie de mots,
L’un contre l’autre,
Adossés ou dressés,
De l’un de l’autre,
Serrés ou éloignés,
En contre sens, en double sens,
En harmonie, en cacophonie,
Ces mots, en tableau exquis,
A contempler, à l’infini, ravis.
De mots, je vis en overdose.
En mal, en vie d’écrire,
Mes doigts fourmillent,
En quĂŞte de,
Cet espoir fou, de pouvoir couler
Sur ma page blanche,
Un monde en miroir oĂą mon visage
Ne se nie, ne se cache,
Mais choisit sa place.
De mots, je vis en overdose.
En mal, en vie d’écrire,
Mes doigts fourmillent.
Pas de raison, pas d’explication,
Juste ce besoin irrépressible,
Cette urgence irrésistible,
De chercher, trouver les bons mots,
De m’enivrer d’eux,
De plonger, de m’ébouriffer avec eux,
De vivre, de danser parmi eux.
Les mots me font planer.
Les mots me font flotter.
Les mots ne savent pas,
Les mots ne se doutent pas,
Que pour les jouer à l’infini, je laisse crouler ma vie.
Des mots : les miens, les vĂ´tres, ceux des autres,
Jamais, je ne me rassasie.
De mots, je vis en overdose.
Mes mains sur le clavier, je laisse mes doigts,
Composer l’imparfait
De textes, poèmes je n’ose prétendre,
En accord avec ce moi trébuchant,
En désaccord avec ce monde blessant.
De mots, je vis en overdose.
Ma journée passe et je reste là ,
Tétanisée, en manque,
De ce pĂŞle-mĂŞle de mots Ă inventer.
VoilĂ , je veux dessiner, inventer, changer,
Ce monde désabusé.
VoilĂ , je veux oser,
Au moins sur le papier, ce monde changer,
Et le temps d’une lecture,
Me découvrir enfin en osmose,
Et non plus en overdose.