pas dans le concours: orages d'août. Musique Beethoven
Symphonie No. 6 in F Major, Op. 68 "Pastorale": IV. L'orage. Allegro ·
Royal Philharmonic Orchestra, Sir Thomas Beecham
Quand le ciel du mois d’août annonce les orages,
Nuages bleus, plombés, qui font tomber le jour
Et qui paraissent encore plus noirs à contre jour,
La Nature, du temps, semble craindre la rage.
Tout se tait. Herbes et feuilles restent immobiles.
La perdrix a cessé de trotter et se terre.
Déjà au loin résonne assourdi le tonnerre.
Le ciel d’encre est strié par lumières labiles.
Un premier coup de vent vient balayer les champs,
Et puis arrivent enfin premières gouttes d’eau,
Qui très vite vont former comme un rideau
Sous les nuées livides allant s’effilochant.
Le ciel est lacéré d’éclairs trop aveuglants,
Poursuivis par les coups de tonnerre qui grondent,
Et il fait presque nuit, ou c’est la fin du monde
Venant dans le déluge qui va ruisselant.
Et puis, soudainement, les roulements s’estompent,
Et les éclairs pâlissent, même s’il pleut toujours.
Les nuées se déchirent et revient le grand jour,
Sans que, pour un moment, averses s’interrompent.
Les rayons du soleil pourchassent les nuages,
La campagne s’ébroue dans douceur revenue.
La première alouette monte dans la nue,
Les hirondelles volent haut, heureux présage.
Le 17 août 2007
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)