J’ai jeté mes écrits dans la joie, la tristesse,
Au janus des mots, au trop plein d’overdoses,
Et il y a cette page ici, soliton,
Et tous mes poèmes avec leurs blessures.
Dans le désert de mes sanglots,
Aux yeux des internautes trop nombreux
Qui font émerger sous leurs claviers
Cette toile infernale,
Piégeant mes labyrinthes au fin fond des ténèbres.
Je reste devant cet écran vide
Qui absorbe ma souffrance,
Qui reflète la peur de mes mots.
Et mes liaisons squelettiques
Recensent mes amitiés nouvelles,
Recensent mes amours mortes
Qui s’enracinent en s’enfuyant.
Janus, dieu aux deux visages