"C'est cela la tendresse, l'équilibre des gestes, des mots qui sont à la mesure des sentiments."
Anne Bernard, l'amour sauf passeport

Un jour il en eut assez d'écrire.

Deux fois par semaine, toujours le même papier, les mêmes

mots pour terminer ses lettres :

« N'oublie pas que je t'aime et prends bien soin de toi. »

II en eut assez de la distance qu'imposé la vie, ou les années,

ou les deux à la fois.

Assez d'attendre ces rendez-vous programmés quatre fois par

an, quatre fois seulement.

L'amour, même enraciné profondément ne peut se contenter de supports aussi frêles : du papier et des rendez-vous.

Ce matin-là il s'est levé plus tôt que d'habitude et s'est rendu

au fond du jardin, dans la remise à bois.

Une heure plus tard, quand il est revenu, il a déposé un paquet

de planchettes au milieu du salon.

Il est ensuite reparti chercher les lettres, le calendrier, des

clous, de la peinture, un marteau, des allumettes.

Il a fermé portes et volets, fait gronder un bon feu dans l'âtre,

disposé les lettres et le calendrier devant la cheminée, puis il a

peint les planchettes de couleurs agréables et les a assemblées

en une jolie boîte.

Pour qu'elle garde une trace, pour qu'elle n'oublie pas.

La boîte est terminée, il va pouvoir y disposer les lettres et ce

calendrier !

Il l'ouvre, la regarde, et brusquement hurle :

" Je t'aime !"

Il referme la boîte.

Il a changé d'avis.

C'est son amour qu'il va lui envoyer !

Bonjour,

j'adore ! Vraiment, c'est chouette. A souhait.

Poétiquement merci

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Sans hâte ou mes mots sous ma plume :

aubonheurdesmots.over-blog.com

Bonsoir Cavalliero,

Que c'est romantique et beau !
J'adore aussi !



Belle soirée !
Mes amitiés
Prends bien soin de toi !
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

Une mise en boite...
Juliette Drouet avait brûlé des lettres de son Victor, Hugo, en a un fait un poème.
On devrait les garder les mots d'amour, quand on les relit, on ouvre des pages de vies.
Amitié
Juste pour le plaisir de faire vivre cette rubrique

Tu as brûlé mes lettres ma Juliette
Mais tu n’as pas détruit mon amour
Il est entier est vivant dans mon cœur comme le premier jour
Ces lettres quand tu les as détruites
Je sais tout ce qu’il y avait de douleur
De générosité et d’amour dans ton âme
C’était mon cœur, c’était tout ce que j’avais écrit
De plus vrai et de plus profondément senti.
C’était mes entrailles.
C’était mon sang.
C’était ma vie et ma pensée.ô
C’était la trace de toi dans moi
Le passage, le sillon creusé bien avant de ton existence dans la mienne.
Non je ne veux pas que la trace de ta vie dans la mienne
Soit à toujours effacée, je veux qu’elle reste.
Je veux qu’on la retrouve un jour
Quand cette révélation ne pourra plus briser le cœur de personne
Je veux qu’on sache comme je t’ai aimé, Juliette
Si jamais âme a été noble, pure, grande généreuse, c’est la tienne.
Si jamais cœur a été bon, simple, dévoué, c’est le tien.
Si jamais amour a été complet, profond, tendre,
Brûlant, inépuisable, infini, c’est le mien.
Le 26 février 1802 je suis né à la vie
Le 17 février 1833 je suis né au bonheur, dans tes bras.
La première date, ça n’est que la vie, la seconde c’est l’amour.
Aimer c’est plus que vivre, Juliette.
Quand je ne serais plus qu’une cendre glacée
Quand mes yeux fatigués seront fermés au jour
Dis toi si dans ton cœur ma mémoire est fixée.

Le monde à sa pensée, moi j’avais son amour

Victor HUGO

Bel écrit.

les cendres d'un "je t'aime"

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https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/