Si le trouvère dit Amen...
Comment se peut-il donc que soit courbaturé
Cet affable associé qui se dit saturé ?
Laissant son compagnon sur le bord de la route
Le voilà , tout soudain, assailli par le doute
Tout penaud dans son port et pas très rassuré.
J’écrivais sans compter et m’étais figuré
Que le temps qui s’en va, sans être mesuré,
Donnait le bon tempo. Programmer la déroute
Comment se peut-il donc ?
Si parfois nous avions un allant déluré
C’est qu’à deux nous étions de port configuré.
Au jardin je m’occupe et tout ce qui m’envoûte
C’est de faire ce job qui sans cesse me voûte.
Renoncer aux rondeaux sans air dénaturé,
Comment se peut-il donc ?
Rondeau de Bruno, ci après
D'écrire des rondeaux, je n'en peux plus Tony
D'écrire des rondeaux en la forme française
Je n'en peux plus Tony, ils ne sont que fadaises
Tu les feras pour moi, un seul chaque matin
Au lever du soleil au fond de ton jardin
Au besoin tu pourras t'asseoir sur une chaise
Je t'explique comment ; des vers, il en faut treize
Quelque soit la tournure, y compris javanaise
Et t'en mets deux de plus pour former le refrain
« D'écrire des rondeaux »
Pour la rime, attention, évite les anglaises
Les chinoises et les belges. Par contre les obèses
Riches au masculin, garde-les, tout va bien
Les féminines sont, comme toi, des lutins
Il te faut les chérir et donc que ça te plaise
D'écrire des rondeaux