Je suis lĂ
Et ton sourire ne le sait pas
Dehors…
Erre tout ce qui est moi !
La chancelante foi
Et la nuit
Le froid et la mélancolie
Tout doucement le sommeil
Alourdit ta paupière
D’un songe très chaud
Je suis lĂ
Si près de toi
Ă€ peine si tu dors
À peine si j’existe
L’obscurité dans son hésitation
Trace une vaporeuse lisière
Entre ton rĂŞve
Cherchant son chemin
Là où je me suis éloigné de moi
Et ma main
Te cueillant une Ă©toile
Dans l’aube qui se lève
Ton sourire continue
Ă€ conjurer la tentation
Ă€ peine si mon souffle las
T'avoue mon adoration
Pour ce tableau d'un nu
À la cimaise de la sensualité
Ă€ peine si ta respiration
Ébruite les lascifs regrets
De tes amours
Depuis le temps des lilas…
…et les lilas sont de retour !
Provence confinée,
Le 2 mai 2020.
"…Et creusant de ma face une fosse à mon rêve, Mordant la terre chaude où poussent les lilas, J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève… "
Stéphane Mallarmé "Renouveau"
----------------
"La seule signature au bas de la vie blanche, c'est la poésie qui la dessine." René CHAR, "La parole en archipel" (1962)