Source Pinterest, toile de Michail Wrube
La Vieillesse de Pan
Le vieux faune regarde un doux rayon de lune
Qui se pose un instant sur le miroir du temps.
Son visage est pensif, la pénombre longtemps
Va rester sur la terre et planer sur la dune.
Il a posé sa flûte en dolente infortune ;
La musique légère, amante du printemps,
Ne va plus s'élever dans le jour hésitant,
Car la nuit s'épaissit, tombant sur la lagune.
Le courage lui manque et nul n'est là pour lui,
Son dos se voûte un peu, la jeunesse l'a fui,
Un manteau de lichen l'entoure de guenille.
Mais demain le verra chanter dans le matin,
Célébrer le bonheur, danser sous la charmille ;
Le soleil séchera ses larmes de satin.