Plume de platine Inscrit le: 8/4/2020 De: Envois: 2351 |
Parlez nous de vous Parlez moi de vous ? La question que l’on me pose, et à laquelle il me faut quelquefois répondre... Attendons qu’il pleuve... J’aime la pluie d’encre ! Depuis quelques minutes, il pleut ! Je vais tenter de vous répondre...
Je ne devrais pas commencer ce texte. Il m’oblige à m’enfoncer encore une fois dans ce passé que je dois contenir comme le fait un barrage pour les eaux qui s’accumulent. Il me faut être prudent si le barrage cède, je risque d’être emporté.
L’eau, fait de nos jours couler beaucoup d’encre « Tu dois laisser un témoignage pour nos enfants, pour plus tard, il le faut : « Répétait-elle. » Je choisis un cahier. Je lus à ma femme au fur et à mesure. Elle était émue, cachant souvent ses yeux de sa paume. Je parlais de ma mère, de mes frères, de mon père, de tous les miens que j’avais vus disparaître. J’imaginais avoir le temps, plus tard, bien plus tard, quand mes enfants seraient des hommes vifs et droits, pleins de sève, pareils à ces peupliers qui limitaient notre propriété. Les arbres ont disparu et mes années d’enfance comme eux, avec eux, ce jour de feu d’artifice du mois de juillet 1956 où maman s’en est allée avec un autre homme. Voilà ce qui a motivé la rédaction de mon bouquin. Son humus, ce furent ces cendres noires sur mon enfance. J’ai raconté cela quand le drame m’a pris à la gorge. Il a fallu jour après jour, que je parle à quelqu’un, que j’écrive. Un écrivain, un maître d’école, Fernand Duplouy, m’a aidé à soigner ma blessure, avec l’écriture. J’avais 11 ans et je suis devenu un adolescent. Il avait le talent et des mots au bout de sa plume et dans le cœur. Prix E, Edouard Hériot en 1957 avec « Un si profond Silence » Quand je suis devenu adulte, un ordinateur m’a permis de taper mes pages manuscrites et de les imprimer. Est né « Au printemps de la chandeleur ». Derrière moi, sur les rayonnages de ma bibliothèque, Je possède toutes les parutions de Fernand Duplouy, à coté, mon bouquin, relié. Je reconnais l’odeur de ce livre que soit l’endroit où il est posé. Une odeur de violent désespoir et de tenace volonté. Car sans ce livre, que serais-je devenu ? Je suis donc devenu, presque mal¬gré moi, un gribouilleux. Les mots maintenant germent en moi, sans que je sache exactement comment. Ils sont là , dans ma tête, avec leur rythme, un peu comme si j’entendais une musique, Quand je me fais prendre à l’âme son, je vais pêcher, dans ma boîte de mots, des pensées écrites au fil du temps. Ainsi naissent mes pages Est-ce moi qui ai écrit cela ? Il m’arrive de penser que je ne suis qu’un intermédiaire, quelqu’un qui s’exprime mais qu’une autre voix habite. Ecrire me paraît un mystère. On entre en communication. On est comme une chambre d’écho qui répercute une voix intérieure, une voix d’ailleurs, si puissante qu’on ne peut l’étouffer. J’écris donc avec mon inséparable ami , l’imaginaire et j’achève des textes.
Je me suis inscrit à Oasis, j’y ai reconnu des membres. Pour l’instant, je navigue sur le site, je dépose quelques commentaires, je vais à la rencontre. Je publierai…
Bonjour à tous, on se rencontrera
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Plume de platine Inscrit le: 8/4/2020 De: Envois: 2351 |
Re: Parlez nous de vous Fleurette des bois, quel joli pseudo. Pour l'instant je suis en lisière de forêt. J'aperçois une Eolienne qui m'annonce qu'une saute de vent, va amener un courant ? Je ne sais de quel courant il s'agit, cette rubrique me semble bien éloignée du passage qui mène à L'Oasis. Je me suis égaré sur le chemin des mots. Je vais trouver une baguette de coudrier et tenter de trouver la source des mots. Merci pour la rencontre, dames de poésie. On se rencontrera. Si je ne me trompe, sur un site, par principe le "Tu" es de coutume, il tue le vous. Bien que, on tutoie quand on ne vous vois pas... Vouvoie, vouvoiement... Amitié
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Plume de platine Inscrit le: 8/4/2020 De: Envois: 2351 |
Re: Parlez nous de vous Sybilla, en ce moment , j'erre dans l'Oasis. Je fais des rencontres, je croise des connaissances que j'avais perdues de vue... Les mots, rapprochent ,ils tissent un lien. J'irai, donc sur la passerelle des ondes, lire les paroles silencieuses, y coule une source de mots. Joli jour, l'un dit: Une Oasis, l'autre dit un Oasis ! A bientôt, j'écris dans mon petit carnet, assis sur un banc de l'Oasis...Je suis un rapporteur de la vie des autres ! Amitié
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