Il ne me reste que l’huile de bras
Pour faire marcher ma cervelle
Je commence à rouiller de partout
Ça fait des trous dans le papier
Que je déroule en petites vagues
Pour y tremper mes souvenirs
Dans mes vieux souliers d’été,
Ratatinés sous le chaud rayon
Il ne me reste que l’envie
Pour faire rouler mon quotidien
Sur le bout des doigts, je connais
Toutes les règles de la paresse
Que j’étire comme la réglisse
Dans l’espoir de me rendre plus loin
Que les paroles qui s’infiltrent
Dans mon grenier, embarrassé
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sylvianni