Je t'aperçois, mon fils (Rondeau, en souvenir de Séverin, mars 2008)
Je t'aperçois mon fils, là -bas, dans la pénombre
Suis venu te parler. Le Ciel est rouge sombre
Douze ans ! il eut le temps d'en changer, de couleur
Douze ans qu'il en changea de rouge, cœur à cœur
De tendresse, d'amour, de malheurs, de décombres
Mais je te veux tout près, comme toujours, à l'ombre
Des désordres d'ici, n'en comptant plus le nombre
Me débrouille des ans, tout seul, et quand j'ai peur
Je t'aperçois
Pour ce soir c'est gratin de salsifis et d'ombre
Petit plaisir, c'est tout. Mais je dîne en surnombre
A côté des anciens des familles en pleurs
J'aime te dire, fils, avec mon Ciel, j'ai l'heur
De savoir qu'au delà d'un lit, si je l'encombre
Je t'aperçois
Keraban (Vendredi 27 mars 2020)
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