Un voile lourd , la main qui tremble…
Le soir se ferme et se rassemble
Autour de l’Ombre qui ressemble
Au désespoir
D’avoir sondé l’océan noir
De l’encre éteinte du parloir
Où pas un mot ne vient surseoir
A ma détresse…
Sous ma paupière, un vide oppresse
Ce qu’il me reste de tendresse
A vouloir leurrer la tristesse
De quelque appeau…
Si devait se tarir cette eau,
Le sang perdu de mon ruisseau
Étoufferait comme un étau
Ses propres larmes…
Et s’il faut rendre un jour les armes
Ne sonneront pas les alarmes,
Et je mourrai sous les vacarmes
De mon Désir !
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Marido