L'araignée.
Je vais d'un pas tranquille du confins de la ville.
Les rues vides à mourir, un chat noir se faufile.
Les corbeaux hauts en ciel croassent tous en file.
Que disent leurs verbiages aux heures qui défilent?
Ils racontent la peur qui gagne les campagnes.
De bien tristes nouvelles portées jusqu'aux montagnes.
Vous étiez insouciants et la crainte vous gagne.
A partir sans honte vous exportez le bagne.
Là où les trublions n'avaient droit de cité,
Nous avons, sans raison, comme des insensés
Ouvert les écluses à la communauté
De ses germes invisibles qui tuent à satiété.
Nous n'irons plus dès lors au delà de nos portes.
Que disent les oracles de cette saison morte?
Le pire est à venir, ce vent là nous emporte
Vers de tristes jours à vivre de la sorte.
L'araignée est bien là et sa toile se tisse ...
Patience, attendons donc des jours plus propices,
Des heures plus sereines, sous de meilleurs hospices,
Que les corbeaux se taisent et le chat noir se trisse.
La facture sera lourde, la terre pour autant
Continuera sa route jusque la nuit des temps.
Restez chez vous dit le poète, l'heure viendra pour la fête!
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Mes livres :- La faim d'un rêve, - Le masque angélique et le chemin de Pierre aux éditions Publibook… De l'aurore au crépuscule aux éditions Le Manucrit …