Parlait -elle encore une langue compréhensible ?
Personne ne l'écoutait plus
A quoi pouvait -elle correspondre maintenant ?
Elle ne pouvait se défaire totalement de cet ancien pan d'histoire
Les mots tournoient dans son imaginaire comme des vautours autour d'une dépouille
Tout en elle encore fébrile
tout a été si soudainement décroché , renoncé
trop vite pour être scincère
Les pierres éparpillées d'une Histoire déchirée en petits bouts
Quel comportement dans son pays maintenant promené dans ses rues aux visages de victorieux
Ce qui lui semblait improbable tellement c'était trop vrai
Maintenant retourné dans sa terre qu'il fallait labourer à nouveau
Là -bas ,dans un dernier tour de manège ,essayer de mettre le bâton dans l'anneau
Aveuglement prémonitoire
Ici ,s'enfoncer dans la forêt Noire en chantant un dernier acte d'amour
Ici l'aire d'un aigle ,une ère menée à sa destruction
De l'autre côté la colombe blanche de ce qui est à reconstruire ,une époque plus angélique
Le rideau de théâtre tombe comme un cintre pour accrocher le regard des spectateurs
Se lever sur un droit d'asile
Royaume gardé par deux gardes fous
Loin des années folles , des folies bergères
Tout en eux parlant regardent les images du monde comme au temps du cinéma muet
seules les confidences du vent sont prophétiques
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domi.gondrand@laposte.net