Je ne t’avais jamais vu
Sans tes drôles d’habits
Mes paupières faisaient ombrage
À ta sublime verdure
J’en rêvais depuis longtemps
Ne fusse qu’un bref instant
De te surprendre d’un clin d’œil
Sans décret pour brouiller
La brillance de ton être
Voltigeant au rayon clair
De la transparence du jour
Où le temps s’agrandit.
Je suis là , devant toi
Aussi étonné qu’un enfant
Trempant mes yeux dans l’irréel
De l’existence secrète
Où comme un cœur de mai
Je renais et m’éblouis
De ces colliers de baisers
Dessinés au bel azur
Se détachant sans loi
Su un pli de vent, savant,
Pour sortir d’un temps posté
À même l’effigie du soir
Ainsi est donc le monde nu?
Si riche qu’il borde les cieux
Des fleurs que jamais ne se fanent
Et de choses que jamais ne meurent
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sylvianni