« La poésie est dans les idées ;
les idées viennent de l'âme (Victor Hugo) »

Elle avortait.

Elle effruitait son verger immature
Pour ne pas blesser leur amour maternel piétiné dans l'œuf.
Pour ne pas refuser au sourire de sa chair adolescente,
Tout ce qu'elle ne savait plus comment espérer.

Elle se vidait du plus beau de sa vie
Et parmi tous ces cris de haine qui lapidaient ses larmes,
Pas un ne s'est proposé d'investir dans le destin décapité
De cet enfant mort-né de l'amour analphabète.

Pas une âme n'a ressenti les douleurs du "désenfantement"
De cette gosse engluée dans les dangers de l'amour.

Personne n'a réfléchi à cet avenir amputé,
Spéculé par les traditions des vieux "je ne sais rien".