C’est dans le landau de blanches rondes
Que je t’ai vu bercer les notes
Donnant des ailes au bout de mes mots
Tout tremblants entre les cordes du vent
Du coin de l’œil, je t’ai regardé
Suspendre les silences de ma vie
Avec aisance sur une portée de voix
Un peu clandestine et timide
Se faufilant sous la résonnance
Des airs fragiles de descendance
Acquise à huit-clos entre l’enfance
Et l’exaltation du poète
De tes mains, agitant l’air
Je détonais entre ciel et terre
La colère, l’amour et l’espoir
Sur les vagues d’une musique
Prête à emporter avec elle
Ma maison pleine de soupirs
Vers les largesses de l’onde
Me promettant mer et monde
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sylvianni