Ma poésie
La poésie me persécute, elle m’oblige
À écrire des vers harmonieux qui envoûtent.
Provocations obstinées sans aucun prestige
Qui me plonge toujours dans de terribles doutes.
Saurais-je satisfaire ces malins caprices,
Ces obligations qui me torturent sans cesse.
Comment ne pas céder à ce terrible vice
Qui, tenacement touche mon cœur et le blesse.
Versification, qui fait régner les syllabes
Dans cet univers où domine la beauté,
Un monde difficile où rien n’est contestable
Seul je me perds, à la fin… je dois ergoter??
Les rimes s’esquivent et provoquent les vers,
Riches ou pauvres ils ne peuvent pas se défendent.
Les dodécasyllabes vivent un calvaire
Entremêlés sur la page ils se font pourfendent.
La symphonie des terminaisons décalées
M’obnubile, perturbant mes rêvasseries.
Comment faire pour me retenir de chialer
En relisant ce torchon rempli d’âneries??
À moi tous les poètes venez aux secours
D’un amoureux éperdu sans aucun talent,
Ayez pitié pour un rimailleur sans recours
Qui aimerait tant… être un poète excellent?!
Rarement, je commente vos magnifiques Å“uvres
Pourtant je les lis comme de belles leçons,
Ne m’en veuillez pas, vous écrivez des chefs-d’œuvre
Moi, je ne suis qu’un grouillot, un petit garçon.
Daniel Lefebvre
20.01.2020
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