Monsieur Vous étiez alors insouciant Beau damoiseau jouant de vos charmes Du pipeau C'était hier monsieur Je vous regardais Je vous écoutais tiré sur les cordes des archers Taquinant les cordes des guitares Puis caressant avec passion les notes de ce grand piano blanc La musique naissait sous vos doigts Captivante , harmonieuse , emprisonnant mon âme J'avais appris à lire des notes tout vos émotions Tristesse passagère , amour , colère , passion La musique parlait sous vos doigts Languissante , émouvante , amoureuse Ou claquant comme un fouet , montant au plafond Flammes et feux Parfois vos larmes coulaient sur des notes traînantes Lancinantes ...sanglotait le piano L'artiste souffrait Je le savais Rupture , solitude , chagrins Je n'osais vous demander Je restais là à écouter , vous regarder Interprétant vos moindres émotions Le musicien avait du chagrin C'était l'hiver au fond de son cœur Puis , revenait le soleil , l'été , les fleurs Les poèmes , les demoiselles Vous faisiez alors danser la saison Les salons , les roses , les papillons Votre piano tressautait de joie De bonheur Vous étiez amoureux de quelques fleurs Ne savait ou donner de la tête Je riais alors monsieur avec vous De vos bêtises , de vos atouts De vos notes discordantes Votre musique me rendait vivante Je vous suivais partout Je vous admirais malgré tout Puisque vous étiez mon ami C'était hier ... Aujourd'hui le piano s'est tût L'artiste n'a plus envie Se meurt en feu menu La musique n'est plus Le grand piano abandonné Plein de poussière ne ressemble plus à rien Plus de partitions , plus de bouquets de fleurs Plus de boites de chocolats pour les petites sœurs Le silence est si lourd La musique pour les sourds Quand vous jouiez monsieur les notes bleues C'était fabuleux