Elle a compté dans son esprit
Cent moutons sans plus

Dix d’entre eux sont partis
Dans le fin fond de la nuit
Seize eux sont morts
La brume du désespoir

les autres ont passé
la barrière du sommeil
comme de braves moutons blancs dont quinze étaient noirs

Si le dernier mouton blanc
A bêlé doucement
Son rêve était à l’eau

Le minuit a tari
Les minutes passent très vite
Avec les moutons comme gardien du sommeil

Ses jambées longues caressent les étoiles
Des étoiles toute proches

Et le brin d’herbe vert
L’a surprise à son approche

Les insectes gelées grimpent sur ses bras enlacés
Panique

Elle a l’esprit bourgeois
Toujours près de son argent
Une main posait sur une liasse de billets
Le regard dressait vers l’azur
Ses dix doigts occupés à compter et à recompter
Comme avec les mottons elle s’endort vite

De l’ennui du bouddhisme
Recomptant les cailloux
Les bras en avant et les mais redressées
Elle joue du yoga pour se détendre
Mais elle préfère recompter les moutons ou les billets

Elle a la faim romantique
Que dues fruits jaunes et roses
Au nom exotique
A traversés toutes les langues

Elle a les yeux outre-mer
Et le tin fatigué
Légèrement blanc
Sous la saison des pluies
Elle s’endort vite //

Bonsoir Richards,

Très belle inspiration poétique !



Bonne soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

le reve est une part de vie

Je ne sais pas si les moutons sont très efficaces pour s'endormir mais du moment qu'ils donnent lieu à de jolis écrits, on leur pardonne volontiers.

Amitiés.

un joli moment de lecture