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Solitude face Ă la mort Solitude face Ă la mort.
Les étoiles brillent dans le ciel. Le jour lentement a fait place à la nuit, avec toutes les angoisses qui réapparaissent. La nuit devient l’ennemie.
Dans son lit, un vieil homme se meurt. Dans la nuit, triste et seul.
Il n’essaye même plus de lutter, ni simplement de continuer à vivre.
A quoi bon continuer, à s’attacher à la vie. Après toutes ces années, il peut bien enfin se reposer. Il l’a bien mérité. Et puis à quoi bon le cacher, il est fatigué.
Son corps est bien usé par la vie qui ne lui a rien épargné.
Il n’a plu envie que d’une chose, partir. Partir vers d’autres lieux, vers d’autres cieux, dont il n’a jamais cru l’existence, mais qui lui permettront de se reposer enfin.
Cet homme couché dans son lit voit la mort arriver. Il est angoissé, il a peur, il a froid. Il n’a plus la sérénité. Seul face à celle qui va l’emporter.
Déjà la nuit d’avant s’était mal passée. Il avait eu des angoisses, s’était réveillé en sueur et avait eu peur que la grande faucheuse passe, s’arrête à la porte et l’emmène à jamais. Avec le jour revenu, les angoisses avaient disparu, laissant place à l’espoir de vivre un jour de plus. Mais il le sentait bien, il n’allait pas bien. Son cœur battait fort dans sa poitrine et irrégulièrement. Il avait mal partout, mais ne disait rien. Quand l’infirmière était entrée dans la chambre, juste avant la nuit et qu’elle lui avait demandé si tout allait bien, il avait répondu oui comme tous les soirs. Mais ce soir, rien ne semblait pareil, et il se doutait bien que c’était la fin. Dans le couloir, les anges passent. L’angoisse l’étreint. Il voudrait crier, mais de sa gorge, plus aucun son ne sort. Il est seul, abandonné, alors il s’endort. Au moment où un ange entre dans sa chambre. Il ne peut le voir, ni l’entendre. Trop tard, il est déjà parti.
Elle s’aperçoit de suite que quelque chose ne va pas. Et s’approchant du lit, elle dit pourtant,
- Monsieur, Monsieur, vous dormez ? Elle le secoue un peu, puis au bout d’un instant, criant vers le couloir,
- Appelez l’infirmière, je crois bien qu’il est mort.
François
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