Te souviens-tu Nina de la petite école
Où tout jeune garçon, je te contais fleurette ?
Toi, confuse d’émoi, disais que l’amourette
Devrait durer toujours, au dépit de Nicole.
Cette fille à l’affût espionnait nos sourires
Cachant bien, en son for, de vilains sentiments.
Nous daubions, tous les deux, ses plus sombres délires.
Aujourd’hui, tu le vois, ses vieux ressentiments
N’ont jamais perturbé nos doux projets de môme.
Près de l’âtre, ce soir, ayant passé la gomme
Nous vivons notre Amour sans guetter compliments
Sans viser les plaisirs de Gomorrhe et Sodome.