Tu es arrivée comme
Une petite neige
De novembre qui nous surprend
Étalant ses brins fragiles
Sur nos yeux en fontaine
Sur nos bras beaucoup trop grands
Pour accueillir ton frêle corps
Échappé d’un long soupir.
Nos regards, plein de tendresse
Étaient le lait de ta survie
De petites fleurs pour égayer
Ton lit de verre, sans broderie
Nous marchions sur les fils
De la résistance du tourment
Pour t’offrir, la douce lumière
À veiller tes sommeils
Puis un jour, on a enlevé
Ce bonnet de laine tout chaud
Qui abritait tous nos espoirs;
Découvrant, tout en dessous
L’étrange trace du courage
Bordant ton front de mille feux,
Du sceau sacré de la vie
De nos baisers emmitouflés.
On s’est vite éclairé de toi
Pour s’en retourner chez-nous
On a regardé la neige
Tomber sur le bel hiver
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sylvianni