Je suis sombre parmi les ombres
Je suis tombe parmi les bombes
Je suis marbre parmi les arbres
Je ne suis même plus humain.
De la dilacération du néant
Je suis un corps décomposé
Lambeaux de chair, dans les étoiles
Évidant l'espace, de tous les épigastres
Comme un livre qui s'ouvre, dans ma tête.
Je souffle de n'être plus ailleurs
Une lame effilée caresse ma mémoire
Couvrant de sang un serpent de silence
Dans les forêts de vains efforts
Liés dans l'audibilité de la nuit.
Je viens, poète, choyer les vers
Sur l'épiderme de l'art, outrancier
Des pages arrachées à mon corps
Des gouffres de l'impudence
Tout paraît désormais futile
Comme le miaulement du vent.
Je suis d'une obsession habile
Habitant de l'esprit du fou
Celui qui se pend en riant
Au ciel de son avenir
Quand les cerveaux se baignent
Dans l'acidité des rêves.
Je suis le cri parmi les crimes
Je suis pourri parmi les purs
Telle révulsion des attitudes
Telles virginales turpitudes.
Je traverse les plages de l'oubli
Griffant le visage des siècles
Corrodant les sourires divins
Avilissant la pensée humaine.
Je réfléchis le paradoxe
Sous la lumière des cimetières
Où moisissent les amours d'enfants
Sur le carrousel de la mort...
Hubix.
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bonjour à toutes et tous, je viens découvrir ce nouveau site, pour moi, en espérant pouvoir partager la passion de la poésie avec chacun(e) d'entre vous... Merci d'avance...