Bien souvent des chemins j'ai parcouru
A travers les forêts, les bois et les champs.
Bien souvent les oiseaux sont apparus
A mesure que j'entendais leurs chants.
Les rossignols apportaient la musique
Qu'il était doux d'entendre à mes oreilles.
A ces notes, je devenais lyrique,
J'écoutais reconnaissant ces merveilles.
Enfant, je grimpais au sommet des arbres,
Percevant les beautés qui m'entouraient.
Ces souvenirs sont gravés dans le marbre,
Resteront dans ma mémoire à jamais.
Je me repais des ces ombres difformes
Que les branches reproduisent à la file.
Au sol baigné de soleil, elles forment
Des arabesques et des courbes mobiles.
Mes pas crissent sur le tapis de feuilles
Et réveillent une nature endormie
Si bien que se carapate un chevreuil
Que je suis au loin, les yeux ébahis.
J'aime sentir s'exhaler les odeurs
Des fleurs, des pins, de l'herbe printanière,
Sentir sous mes doigts monter la chaleur
des genêts, des genévriers et fougères.
Au bas de la vallée coule un ruisseau.
Je m'approche suivant les pas des cerfs.
Patiemment, je remplis ma gourde d'eau
Et lève un temps les yeux au ciel offert.
Rêveur égaré, je marche sans cesse,
Arpentant les sentiers et les chemins,
Scrutant avec une infinie tendresse
L'horizon qui appelle un lendemain.
----------------
Essayons d'être heureux, ne serait ce que pour donner l'exemple.