Je me cache
Tu te caches
Derrière les boîtes
De céréales sucrées
Ça me fait une muraille
Contre tes yeux mitraille
Prêts à lâcher des bombes
Dans mon enceinte de lait
Je regarde mon ennemi
Dans l’espace du carton
Séparant la frontière ultime
Entre nos deux déjeuners
Au garde à vous, je suis
Guettant l’affront sous-entendu
Une riposte de mon adversaire
Plus que probante, indéniable
Le coup est parti, dans sa catapulte
Argentée et au long manche
L’avoine projeté comme un obus
A atterri au visage de mon chien
On a dû faire la paix, bien malgré nous
Ordre suprême du commandant de maison
Pour nettoyer les dégâts de notre guerre
Et restituer un visage à notre chien
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sylvianni