Je dois apprendre des mots qui vont
Jusqu’au pieds et sur lesquels
Je bute sur leurs traînes nuptiales
En talons trop hauts et trop pointus
De la chambre des maîtres
J’articule, je prononce
Mon indignation d’enfant
À tous ces mots inventés
Qui inévitablement conduisent
À la catastrophe ultime
De ma mémoire restreinte
À des mots de trois syllabes
Ces mots élastiques
Ne devraient exister
Qu’à la récréation
Ou la cafétéria
J’en ferais bien de la bouillie
Je les hacherais en petits cubes
Mais demain, c’est l’examen
Je n’ai plus de temps pour cuisiner
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sylvianni