Je ne sais plus entendre
Les ragots de vieillesse
Je les ai noyés, je crois
Dans un café, trop noir
T’as oublié d’y mettre du lait
J’ai tout bu sans regarder .
Qu’importe l’amer si tu es lÃ
Même sans yeux, je t’aimerais
Avec les années tes mains
Se sont nouées comme le creux
De l’arbre que nous avons planté
Jadis oh! il y a si longtemps
Les feuilles se sont fanées
Puis colorées du vent chaud
Je n’ai pas oublié l’odeur
De tes mains sentant la terre
Je ne sais plus voir les regards
Posés sur nos joncs usés
Ceux qui chuchotent tout bas
Que l’amour est illusion
Je ne sais plus entendre
Les ragots de vieillesse
Je les ai avalés, je crois
De travers, dans un café froid
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sylvianni