L'aigle de Tolède.
Il combat dans le vent sur un blanc destrier
Où j'entends leurs rayons geindre sur le bitume
En des éclairs de voix qui tracent dans la brume
Comme un écho lointain, tel un chant d'épervier.
Il a du caractère et roule à vive allure
Sur l'asphalte brûlant, s'envole vers le ciel
Et il atteint la crête aux sommets démentiels
Pédalant à tout rompre au seuil de la rupture.
Mais dans la pente raide un brouillard s'est levé
Quand se lit sur son coeur qui bat à la chamade
Un chemin sans lueur, sa course en dérobade
Il cherche un second souffle au-delà des névés.
Pour reprendre courage, un vif espoir le gagne
Que ralentit encore un froid très sibérien
Mais il serre les dents et il ne lâche rien
Pour franchir en premier le prix de la montagne.
Pascal.