Quand la tristesse étalera sa laideur
Sur l' horizon crépusculaire livide
Cueille ce rayon de lueur migrateur
Rescapé de mon regard apatride
Vers l' horizon sans frontière ni rivage
Voyagent les flux de mes yeux
Eclairent dans l' île des mirages
Ton visage dans la nuit bleue
Bohémiennes mes lumières vagabondes
Errent dans l' univers fallacieux
Dans le rêve font des rondes
Autour de ton corps doucereux
Avec la réalité perdant ses sens
Dans le délire d' une plume agitée
Sous la mélodie d' une romance
Que joue une brise aux amours alaitées
rivedusoleil
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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