Sur sa pirogue creusée
À même le bois de sa terre
Il est parti, me soufflant un baiser
Pagaie à la main, pour cueillir à l’eau
Toutes les boules de lumière
Flottant à perte de vue
Qu’en rêve, il avait vu, hier
Dans son sommeil couvert de jour
J’entendais le son de mer
À chacun de mes tourments
Je ne savais le rejoindre
Que par l’onde marine
Mon regard se fixait toujours
Vers ce large éclairant ses yeux
J’espérais le revoir au bout du fil
De mes pensées mouvantes, amoureuses
Puis, un jour, au bout du quai
J’ai vu, au loin, un astre briller
À la surface des eaux
Comme une douce promesse
Mn homme était revenu
La pirogue pleine de globes
Frappant l’ombrage des flots
Come un parfum pur, de roses
On s’est embrassé sous la victoire
De ses folâtres aventures
On pouvait maintenant faire un monde
Qui tourne rond d’un coup de pagaie
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sylvianni