Les larmes d’or…sonnetSous l’âpre vent du nord les feuilles s’envolent
Dans un dernier sursaut tout en se desséchant
Avant de se pâmer sous les feux du couchant
Se mêlent aux ébats d’immenses farandoles
Jusque dans les sous-bois menant leur ronde folle
Sur le satin fané de leur soyeux tapis crissant
Elles tournent sans fin tout en s’entrechoquant
Aux sons purs et harmonieux de la harpe d’Eole
Un pâle et froid soleil met sa vague clarté
Sur le feuillage mordoré d’où la vie a déserté
Des arbres presque nus c’est l’ultime parure
Vestiges de printemps, d’été dernier trésor
Partout flotte un relent de mort, de sépulture
Et les bois désolés versent leurs larmes d’or…