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     Le masque de Narcisse Partie (II)
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Expéditeur Conversation
Thanatos
Envoyé le :  15/9/2019 21:34
Plume d'or
Inscrit le: 21/5/2019
De:
Envois: 950
Le masque de Narcisse Partie (II)
Narcisse devait donc partir du Phocide, qui était aussi sa région natale, pour retrouver l’Achaïe et plus précisément la ville de Sparte pour y réunir un équipage et ainsi défier les mers dans le but de retrouver sa mère. Mais de ce voyage il ne connaissait rien à part le nom maudit que portait ce lieu infernal. Car Narcisse se rappelle bien de l’entretien qu’il eut il y a quelques années alors qu’il rencontra Hermès, le messager des Dieux, et qu’à partir de là il lui annonça que sa mère Litiope était encore vivante malgré le viol qu’elle subit de la part du dieu, le fleuve Céphise lorsqu’elle sortait alors à peine de son adolescence. Et Hermès lui dit en ces termes : « Si tu veux retrouver ta mère, il te faudra faire un long voyage et découvrir à chaque escale une nouvelle énigme pour, à chaque fois, pouvoir comprendre la suivante et, finalement pouvoir retrouver ta mère. Car elle est actuellement dans un pays qu’on appelle le pays des âmes égarées ainsi que sa région plus particulière s’appelle le lit des enfers. Et pourquoi cela ? Tu devrais finir par le deviner puisque tel est le panache de ta destinée. » Alors Narcisse lui demanda : « Et comment pourrai-je en trouver l’inspiration ?
- Tu ne devras la satisfaire qu’en te rendant à la plus pure des compréhensions…
- Mais comment l’initier ?
- En laissant la parole s’insuffler dans le caractère même de ton esprit…
- Mais quelle beauté dans le fondement !
- Et c’est pour cela que tu devras construire ton mythe, Narcisse !
- C’est d’accord ! Et c’est pourquoi j’irai au bout du monde, s’il le faut pour retrouver celle qui m’a enfantée.
- Alors soigne l’harmonie et refoule la discorde en faisant bien attention de ne pas confondre l’une pour l’autre !
- Je m’en tiendrais à tes mots si tel doit être mon dessein…
- Alors tu es sur la bonne voie ! Adieu Narcisse !
- Merci cher…
- Oui et à bientôt ! » Car à peine voulût-il le remercier que les petites ailes aux chevilles d’Hermès l’emportèrent vers l’Olympe. Et c’est à tout cela que pensa Narcisse au moment où se présentèrent une trentaine d’hommes pour former l’équipage à son embarcation alors que ça ne faisait que trois jours que Narcisse avait fait sa demande au royaume Achéen de Sparte. Et c’est finalement sur deux navires que partit la flotte de Narcisse à partir du port de la ville d’Argos. Or à son bord le capitaine des deux navires qui n’était autre que le navarque s’appelait Eurybiade et, tout comme Narcisse, ne s’attendit pas à ce que l’on leur témoigne quelque manque de respect ainsi qu’un homme mesquin s’avança et dit : « Voilà Narcisse ! Je m’appelle Eclope et je suis poète et j’ai aussi des dons d’administrateur. Donc vous comprendrez ma déférence ! Et c’est pourquoi je te demande Narcisse, pourquoi tu emmènes femme a bord ?
- Parce qu’elle est de ma vie toute ma requête, ce que vous ne pouvez ni penser ni ressentir !
- Et s’il te venait la tâche de mener cet amour à un autre sort, alors ne le tromperais-tu pas ?
- Je ferais ce que les Dieux m’ont ordonné de faire !
- Alors Eris abattra ses ailes putrides…
- Mais qui es-tu Achéen pour parler ainsi ?
- Je suis l’aède de Sparte et je n’ai d’autres honneurs que son roi !
- Oui, mais moi j’ai la faveur des Dieux alors que ton roi n’est qu’un valeureux chef de patrie.
- Alors cheminons ensemble ami des ombres égarées…
- Mais qui t’a soufflé cette métaphore, cher Eclope ?
- C’est le vent qui me l’a insufflé, c’est-à-dire celui qui nous porte actuellement vers la Crête…
- Mais pourquoi nous arrêter sur l’île de Crête ? Les hommes sont-ils déjà fatigués ?
- Non, c’est le roi de Sparte, notre grand roi Protée qui s’est déplacé pour toi, Narcisse et cela afin de te préparer au grand périple qui t’attend comme mon roi a l’habitude de questionner les voyageurs ainsi que cela le passionne de faire chanceler ceux qui veulent esquiver sa grandeur. L’embarcation de Narcisse aborda la Crête sur le port d’Arsinoé alors que celui-ci demanda à voir le roi de Sparte qui l’attendait dans la ville de Gortyne. Et arrivé dans son royaume insulaire il fut invité à boire du vin et à manger quelques victuailles. Et à cela Narcisse pesta et dit : « Non seulement tu sous-estimes la force de mes rameurs et en plus tu te permets de ne faire un festin qu’à un simple départ !
- N’affabules pas, voyageur ! Je ne fais que te préparer au gage qui, peut-être, fera ta grandeur ?
- Et en quoi consiste ce gage ?
- A répondre à cette question : pourquoi l’homme est-il la mesure de toute chose ?
- Parce qu’il doit être à la hauteur de ce dont il fait table rase !
- Et le sophisme est pour toi une partie intégrante ?
- Les Dieux ont voulu qu’il n’y ait qu’une question par escale, alors ça sera tout !
- Ça prouve bien que tu es incapable de jurer de ton sort !
- Mais jurer, c’est insulter les Dieux…
- Parce que tu ne t’es jamais mis en colère contre les Dieux ?
- Je n’ai jamais eu affaire à leur colère, voilà tout !
- Pauvre garçon ! Si tu savais la pitié qu’ont les Dieux pour les fils illégitimes…
- Assez ! Je ne suis pas ici pour me trouver une morale mais un avenir honorable…
- Alors tu devras percer tous les secrets qui se présenteront à toi !
- Oh ! Ce n’est rien ! Si vous saviez toute l’évidence que j’ai déjà de mon propre destin… » C’est sur cette parole que Narcisse quitta le palais et alla rejoindre son vaisseau où l’attendaient ses compagnons. Il savait dorénavant que la philosophie était son maître à penser.
« Car si le concept achoppe à la situation, ce n’est pas pour la fusionner à la conscience, mais pour y apporter une résolution qui soit intuitive. De la pure spontanéité…» se dit Narcisse alors qu’Echo qui devina ses pensées, lui dit : « Mais fais bien attention à ne pas te laisser dérober par cet esprit d’inadvertance qu’on appelle la fugacité ! »
- Je crois surtout Echo que Protée nous a suffisamment retardé pour enfin poser un pied à terre ! Nous allons donc passer la nuit à Cyrène en Libye pour reprendre des forces et ainsi pouvoir nous préparer à tous les dangers. » Narcisse et son équipage accostèrent en terre Cyrénaïque mais seulement sur la côte afin de ne pas éveiller la curiosité des habitants du pays en question. Or Eclope dit à Narcisse : « Vous devriez savoir qu’ici un géant monstrueux nommé Antée est avide de tuerie envers tous les voyageurs pour de leurs têtes en faire un trophée !
- Oui ! Mais il vivait dans le désert de Libye, ce qui n’est pas une étape dans notre destination !
- Alors tout est pour le mieux !
- Oui ! Mais il y a un contingent d’éthiopiens commandé par Memnon qui risque de nous prendre à revers si nous veillons trop longtemps cette nuit !
- Alors il nous faudra respecter cette sage parole !
- Merci à toi ! Alors dormons, cher Eclope ! »
Et la nuit des Achéens fut donc emportée dans les bras de Morphée alors que Narcisse, dans un rêve déroutant, eut l’impression d’avoir à se confronter à nouveau à Protée, ce dernier disant : « Quand tu comprendras pourquoi tu t’appelles Narcisse, il sera déjà trop tard de ta vie ! » C’est alors que Narcisse répliqua : « Ne sais-tu pas que je suis le prince des poètes ! »
- Justement Narcisse ! Ta prétention te perdra !
- Oui ! Mais mon renom, Protée, n’est pas que le gage d’affabulateurs puisqu’il me conduit à ma mère, qui est l’accomplissement de ma vie…
- Allons ! Ne sais-tu pas que la nature humaine se pervertit Ă  force de connaissances ?
- Oui, mais elle s’enrichit à force d’émulation et de passion !
- Alors tu sauras te repentir et mourir ». Or c’est sur ces paroles que Narcisse se réveilla et reprit ses esprits. Puis une réflexion s’empara de lui : « Et si la vision n’est que finitude, alors pourquoi s’effondrer dans la chute, qui n’est qu’apparente, du monde ? » Et Echo qui tremblait de ressentir cela à ses côtés ne put ensuite que dire : « La dévalorisation de l’homme est la plus grande étape que peut dépasser un esprit ! »
- Merci, Echo ! Car je sais aussi que le ressenti n’est pas dans la perte où n’est pas la trahison.
- Assez parlé, Narcisse ! Car le sommeil est le seul allier à la possible cécité du cœur…
- Alors dormons et que mes rêves regorgent de lucidité où se pointera l’éternité !
- Bien parlé, Narcisse ! Dormons ! »
C’est ainsi que Narcisse et son équipage, reprirent le large dès les premiers rayons du soleil levant et arrivés aux environs du déjeuner, Narcisse décida d’accoster Djerba. Il demanda alors à une vingtaine d’hommes de venir avec lui pour faire le plein des provisions avant de passer le reste de la journée ici. Mais il s’y était préparé, il rencontra sur son passage des Lotophages, ces mangeurs de lotos qui sont des mets si délicieux et si enivrants qu’ils vous font perdre la mémoire et vous incitent à ne plus entreprendre quoique ce soit. Mais Narcisse qui connaissait les aventures d’Ulysse, dit aux Lotophages qu’il rencontra : « Nous ne voulons pas manger de vos lotos qui sont votre nourriture territoriale, mais nous estimerions d’autres plantes bien plus banales et, surtout des animaux dont nous-mêmes nous faisons l’élevage pour les manger alors que vous-mêmes vous les laisser vivre de manière sauvage. » Et à cela un des Lotophages répondit : « Prenez ce qui vous siéra mais surtout prenez bien la peine de ne pas trop emporter d’animaux, car ils sont essentiels à notre équilibre écologique ! »
- Ne vous inquiétez pas étranger, nous ne prendrons de quoi nous nourrir que pour une journée !
- Mais hâtez-vous d’emmener ce qu’il vous faut avant que de n’être tentés par nos lotos !
- Merci pour votre conseil étranger ! Notre chasse et notre cueillette seront faites sur l’heure !
- Alors que les Dieux vous chérissent d’abondance…
- Que voulez-vous dire, Ă©tranger ?
- Oh, rien ! Je suis juste content de la soirée qui arrive, que je puisse m’enivrer de ces lotos qui me font la santé si bonne et la vieillesse si reposante…
- Vous disiez pourtant que…
- Ne considérez que le prochain périple, c’est-à-dire les sacrifices qui se feront ablution…
- Mais que voulez-vous Ă  me recommander les choses ainsi ?
- Que ce sont les Dieux qui t’entraîneront dans ton ouvrage !
- Mais que dire de ton conseil, Ă©tranger ?
- Ce n’est là que la plus pure intuition de ma justice, mon cher Narcisse ! » Et dans les yeux brillants de son interlocuteur, il comprit qu’il avait eu affaire, pour une poignée de secondes, à Athéna qui garantit l’équité des lois.
Ensuite ses compagnons de voyage remplirent les cales de nourriture, ne pouvant se contenter que du peu vin qui y restait. Alors ils restèrent sur l’île une nuit entière et repartirent au matin assez tôt pour rejoindre le royaume de l’Etrurie.
Mais alors que Narcisse était encore dans les bras de Morphée, il eut la visite d’Eris qui lui dit d’abord : « Rappelle-toi ce que Protée t’a dit quand tu lui as dit que tu étais le prince des poètes ?
- Il s’est juste présenté à moi dans un de mes rêves !
- Comme moi, à présent ?
- Mais que dire de ta présence ? N’es-tu pas déjà un dieu ?
- Oui ! Mais ne sais-tu pas qu’il est lui-même capable de tenir des oracles ?
- Oui ! Mais sa divination est onirique et n’est donc pas réelle !
- Oui ! Mais le rêve n’est pas en dehors de la réalité, il est une autre réalité !
- Et toi-mĂŞme, quelle est ton influence ?
- Pense d’abord à ce que t’a dit Protée quand tu lui as dit que tu étais le prince des poètes ?
- Il m’a juste dit que je paierai pour ma prétention !
- Et c’est pourquoi avec ton intuition tu es sensé gravir la plus haute inspiration…
- Mais pourquoi viens-tu me rendre visite à une heure si tardive pour un mal si vaniteux alors que tu as plus couramment affaire à des maléfices abstraits comme la Faim, la Peine et l’Oubli ? ??
- Parce qu’hier tu as terrassé l’Oubli et la Faim et qu’il te reste donc quelques peines à subir !
- Car l’essence de ma poésie est faite pour un devenir qu’une violence peut venir endiguer…
- Mais tu es un prodige, Narcisse ! C’est pourquoi oublie ce rêve et va à ton extinction…
- Mais comment ?
- Dors ! » Et Narcisse se reput dans un rêve profond où l’oubli se mêla à la mélancolie.
Et Narcisse à son réveil eut une faim si énorme comme si un geste réflexe devait l’aider à se rassasier d’un plaisir si grotesque qu’Echo lui demanda : « Mais que t’arrive-t-il, mon amour, le voyage te ferait-il si défaut ?
- Je ne sais pas ! J’ai comme l’impression d’avoir vécu un vide si immense cette nuit que je me sentais le besoin de le combler…
- Prends garde à toi ! Autrement tu risques de te faire rattraper par un mystère si voluptueux qu’il pourrait troubler l’initiative de ton voyage et donc par finir par te perdre dans ton périple.?
- Alors peut-ĂŞtre que la philosophie sera mon antidote Ă  ce qui veut me faire plier bagages.
- Et aussi qu’elle soit mère du sentiment pour que quelque écart ne détruise pas notre entente !
- Pour le moment embarquons sur l’île du soleil pour rendre au Dieu Hélios un culte pour ses vaches sacrées, car sans la nourriture qu’il a permis de nous frayer hier en nous permettant d’avoir un temps superbe, nous nous serions sans doute jetés sur les lotos et tout l’équipage aurait certainement sombré dans l’oubli. Ainsi le navarque Eurybiade ordonna de livrer des vaches aux fils de la nymphe Rhodos, qui les avait enfantés avec Hélios. Mais comme Hélios était le seul Dieu qui d’un seul regard pouvait embrasser toute la surface de la terre, Narcisse lui demanda : « Toi à l’œil si grandiose, pourrais-tu me dire comment quitter cette île ?
- Cher Narcisse ! Même si tu as trouvé mon intérêt, les sirènes te feront une tout autre curiosité.
- Alors j’irai à l’accomplissement des Dieux tout en œuvrant au mien !
Alors que l’équipage venait à peine de mettre les voiles, on entendit un chant mélodieux monter de loin en puissance. C’est alors que Narcisse dit à son équipage : « Mettez des bouchons de cire dans vos oreilles si vous voulez survivre de ces chants séduisants ! » Ainsi tous se mirent aux ordres de Narcisse alors que le navire longeait l’archipel des Galli en remontant au nord vers le Latium. Mais alors que les hommes écoutaient tranquillement le chant devenu docile des sirènes, elles se mirent à glapir en poussant de petits cris et cela créa de telles vibrations qu’elles rendirent les hommes fous de strideurs. C’est pourquoi ils retirèrent les bouchons de cire et qu’ainsi les sirènes purent reprendre leurs chants envoutants et à partir de là sidérèrent tous les hommes du navire. Mais Echo qui avait aussi une texture vocale remarquable se mit à entonner un chant qui réverbéra celui des sirènes jusqu’à en étouffer la portée et ne plus en faire qu’un murmure s’éloignant du vaisseau alors que l’équipage de Narcisse se laissait maintenant porter par l’onde maritime. Et pendant que Narcisse remercia Echo, lui disant : « Ta voix m’avait déjà enchanté le jour où je t’ai rencontré, mais là c’était bien plus qu’un enchantement » le navarque Eurybiade proposa de s’arrêter sur une terre qu’il croyait enfin être l’Etrurie ainsi qu’il vit un mont plonger dans la mer Tyrrhénienne. Narcisse et Eurybiade emmenèrent avec eux la moitié de l’équipage en compagnie de la belle Echo qui avait été d’une aide infime. Ainsi ils arrivèrent devant une bâtisse où de nombreux animaux sauvages circulaient tout autour sans jamais montrer d’hostilité et c’est ce qui mit la puce à l’oreille de Narcisse qui se dit : « On doit être chez la magicienne Circé qui changent les hommes en animaux ! » Et Echo qui se tenait à deux pas lui, leva le ton et dit : « Elle va tous nous transformer en animaux ! » Et cela, bien entendu, ne put empêcher d’attirer l’attention de la propriétaire qui, en tendant l’oreille, se mit à sortir et dit : « Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous transformer en animaux, car j’ai beaucoup mieux, j’ai un breuvage de félicité cher Narcisse !
- Oui, mais sans souffrance, je ne serais pas un homme mais une larve sans mortalité !
- Que dis-tu ? Mon breuvage vaut plus que l’humanité : il est l’éternité !
- Alors montre-moi le chemin des morts, que je vois Tirésias qui est un rédempteur d’éternité !
- Pour aller dans l’Hadès, chez les morts, il faut se rendre au pays des Cimmériens ! Mais il te faudra suivre mes conseils, c’est-à-dire de creuser une grande fosse, puis d’y verser des libations destinées aux morts : du lait mêlé de miel, du vin doux, de l’eau et pour finir, de la farine bien blanche. Une fois ces instructions accomplies, tu tiras un glaive et tu égorgeras une brebis noire ainsi que deux moutons, le sang de la brebis étant destiné au seul usage de Tirésias : il s’agit de lui donner assez de vie pour qu’il puisse parler.
- Je te remercie Circé d’avoir bien voulu m’aider !
- D’accord ! Mais il va d’abord falloir m’apporter un peu de plaisir…
- Alors pour une seule et unique fois, il va falloir jurer sur le Styx de ne pas me nuire ensuite ?
- Je jure sur le Styx que je ne chercherais pas à te nuire ! » Mais Echo qui n’était pas loin protesta et dit : « Et dire qu’on s’était juré fidélité jusqu’au moment où on trouvera ta mère ! » Et Eclope en opportun ajouta : « Je vous avais dit Narcisse que ce genre d’entreprise ne pouvait qu’arriver là où le surnaturel ne peut combler les Dieux qu’à partir d’un acte purement sexuel ! » Ce sur quoi Narcisse ajouta : « Je suis désolé Echo mais le Styx est plus fort que toute morale ! »
Alors Echo laissa ainsi les choses se faire et Narcisse n’avait de satisfaction que de pouvoir enfin rencontrer Tirésias. Arrivé en Cimmérie, il s’enfonça bien seul dans les terres et après avoir effectué le rituel consacré aux morts, il ne vit que des ombres autour de lui et à un moment précis il reconnut Tirésias, et ce dernier parla le premier : « Je sais pourquoi tu es là, n’est-ce pas que tu veux retrouver ta mère ?
- Oui ! C’est de cela dont il s’agit !
- Alors écoute ton père, qui n’est autre que le fleuve Céphise, te dire ce qu’il a à te dire !
- Lorsque tu rencontreras ta mère, alors tu trouveras ta véritable source d’inspiration.
- Que dis-tu là père indigne ? Serait-ce là un quelconque jeu de mots ?
- Ecoute Tirésias à présent !
- Mais voilà ton père est mort car son eau est croupie.
- Et pourquoi cette confusion entre cette eau qui ne retient pas la vie et ce sang qui la maudit ?
- Parce que ton chemin s’est arrêté où Eris, qui n’est que discorde, a voulu de congédier de ce qui est ta véritable force, c’est-à-dire la révélation, pour te tremper dans la malédiction qui n’est peut-être pas l’ultime résolution à ton voyage.
- Mais où est cette ultime étape, que je vois enfin ce qui semble m’échapper ?
- Alors va sur les îles d’Hyères qui ne se trouvent pas très loin de Massalia en Gaulle !
- Je te remercie Tirésias de m’avoir éclairer sur le sens de mon cœur et de ma vie ! »


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Le cœur sans l'esprit est un souffle qui ne sait pas s'orienter !
Citation de Thanatos

Sybilla
Envoyé le :  16/9/2019 0:42
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95048
Re: Le masque de Narcisse Partie (II)

Bonsoir Thanatos,

Une histoire magnifiquement Ă©crite !
J'ai adoré te lire !



Belle soirée !
Mes amitiés
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rĂŞve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

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