Tes yeux
Circulez, Messieurs Dames, il n'y a rien à voir.
Tout au plus l'agonie d'un monde sans amour,
Des peuples assassins, un espoir apatride
Et des drapeaux, en guise de sanglants baillons.
Mais lorsque je me plonge en ton regard de verre,
En l'éclat cristallin des fines gouttes d'eau
Que sont tes jolis yeux, alors, tout devient clair.
Je deviens un enfant. Le monde devient beau.
Tout est foutu, je sais. C'est une triste histoire
D'incorrigibles hommes et de beaux discours.
En ce ciel nuageux, le soleil est timide
Et je le vois venir, l'orage, Ã l'horizon.
Mais lorsque dans tes yeux je glisse et je me perds,
Je reste là , sans voix, observant le tableau,
Savourant le moment, bouche bée, ayant l'air
D'un pauvre illuminé qui reste là , idiot.
Soudain, je ne vois plus que ces yeux que j'adore
Et brûle en moi la flamme qui me fait vibrer.
Alors regarde-moi, regarde-moi encore.
Laisse-moi croire un peu que tout n'est que beauté.
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Pierre p.
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