Les musiques s’étaient évadées et m’enjoignaient de les rejoindre. Elles venaient de Kaboul ; j’eus voulu partir pour embrasser poussière et terre mais du sang gisait en marée humaine. Ce soir, je me fis la promesse d’y marcher avant que la mort tue l’humanité couverte de noir et de désespoir. Dès que la paix aura gagné et que les sangs des vivants se seront mélangés, j’irai retrouver cette femme ; m’assoir près d’elle et l’écouter chanter au pied des montagnes elles aussi abîmées et meurtries.
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Une tranche de vie, instants d'existence.