A l'ombre du rocher,
Où un filet d'air frémit,
Je suis accablée,
Par cette absence de vie.
Le soleil impitoyable,
Darde ses rayons de feu,
sur ces décors incroyables,
courtisés, jadis, par les hébreux.
Me voilà baignant,
Dans cette fournaise minérale,
Harcelée par d'infatigables
Insectes vrombissants,
Sous la brise éphémère,
ranimant ma chair.
Le sable chatoyant ondule,
Au gré des monticules,
Et d'ocre, me poudre.
Comment dissoudre,
la curieuse émotion,
comme de la dévotion,
qui me gagne et m’étreint,
en un étrange chagrin ?
Alors suspendu,
Dans cet espace lunaire,
Où les rocs rouges du fer,
élancent leurs crêtes pentues,
Le temps s'est arrêté.....
Seule la houle du vent,
semble un instant,
Me souffler, comme un secret,
L'histoire de l'humanité,
Sur ces granits, gravée....
Chrysalide