Tes pleurs ont ce son long et monotone
D'un violon ayant perdu son archer ;
Ton coeur n'est même plus celui qui tonne
Et tes yeux ont des airs abandonnés.
Je connais bien trop ce regard d'enfant
Palpitant dans une issue sans secours.
Le Mal a gagné tes membres tremblants,
Comme une terre abandonnée d'amour.
Tu as vu ce que la vie peut cracher
Sur le visage des plus innocents ;
Mais ces scènes, on ne peut te les ôter,
Car rien ne pourrait tromper l'Inconscient.
Le silence reste, seule patrie
Face à l'ire inexpliquée de ton monde ;
Le silence reste, ton pauvre ami,
Lorsqu'un seul coup t'atteint, car ils te grondent.
Ta plainte a ce son long et monotone
D'un violon ayant perdu son archer ;
Ton coeur est désormais celui qui sonne
L'écho d'une larme, une nuit d'été.
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Belle rentrée à tous, amis poètes.
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