Dans la nuit étoilée s'éveillent les cigales,
Nichées sous l'olivier dans la tiédeur du soir,
Elles envoient jusqu'aux nues leur chant incantatoire,
Un "Cricri" obsédant, en offrande sacrale.
Le temps se fige, enfin s'épanouissent les âmes,
Sérénité prend place dans l'incessant vacarme,
Sous les stridulations la lavande se pâme,
Le monde devient doux comme la main d'une femme.
L'esprit divague exalté par le mistral,
Sous le ciel de Provence c'est la quête du Graal,
Nulle conversation, le plus beau madrigal,
N'égalera jamais le "Cricri" des cigales.
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J'ai des oiseaux dans la tête, le fil de ma pensée est libre !