Quand la rive obscure...
Quand la froideur nocturne
Laisse place à un voile opalescent
Qui réchauffe de ses reflets irisés
Les coeurs et les âmes laissés
A l'abandon du moi, sans éclat.
Quand la pâleur de la nuit s'éteint,
Vient effleurer de la main
Le voile lumineux qui retient
Le sens de la vie et les âmes solitaires,
Perdues, sans lendemain.
Quand la nuit, espiègle et capricieuse,
Voile de son éclat noirâtre
Les reflets irisés du jour qui vient poindre
A l'horizon de nos larmes épanchées.
Quand la rudesse luit, telle une caresse
Dont le jeu exquis se joue des effets du temps
Qui semble disparaître, pâle résine, au loin.
Je me meurs.
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Préservons ce don précieux qu'est la vie....