Si les Français disent : " voir les remparts d'Antibes et mourir " . Les Kairouanais, eux disent : " boire de l'eau de Barrota et revenir " .
Kairouan
Où s'en vont les pigeons ?
Si ce n'est vers tes mosquées
Kairouan.
Où nichent au printemps,
Les tourterelles, les colombes,
Les belles hirondelles ?
Si ce n'est dans ta citadelle
Kairouan.
Où, après leur périlleux voyages,
Se reposent les marchands de tapis,
Les charmeurs de serpents,
Les égarés les poètes et les troubadours ?
Ou déposent-ils leurs fardeaux,
Leurs flûtes et leurs tambours ?
Si ce n'est à l'ombre de tes oliviers
Kairouan.
Oh! Kairouan !!!!!
Du haut de tes remparts,
Tends moi tes longues tresses,
Caresse mon front,
Allège mes maux et ma détresse
Kairouan .
Raconte moi, d'aussi loin que tu rappelles
Le rugissement des fauves,
Le hurlement des loups,
Le hennissement des chevaux,
Les cris de guerres,
Tes premières prières.
Raconte-moi tes fêtes,
Tes victoires,
Tes défaites,
Raconte, ne sois pas muette
Kairouan!
Apprend-moi le langage des chameaux
Allège de tes doigts, encore une fois
Mes maux.
Kairouan.
Ouvres-grandes tes portes, je veux courir pieds nus,
Galoper à brides battues
Dans tes rues embaumées d'encens,
De roses et de jasmins.
Main dans la main,
Visiter tes vasques, tes mosquées,
Toucher les pierres de tes remparts,
Boire à satiété l'eau de Barrota,
Voir les beaux yeux de tes femmes
Et rendre l’âme .
Kairouan.
Noureddine ................