Espère toujours, le temps changera...
J’ignore qui, des cieux, fait tomber autant d’eau
Et maintient, ces temps-ci, le soleil en cachette.
De cela je suis triste et vois mal ce cadeau
Etre affaire d’un Dieu tripotant la douchette
Pour noyer, dans des flots, le plus simple radeau.
Que ce soit le matin ou le reste du jour
Je ne vois dessus moi que d’hostiles nuées
Se complaire en l’état d’un pénible séjour.
En ce maudit printemps nos vies exténuées
Réclament un répit, tout au moins un ajour.
Mais vous, Anges déchus, que faites-vous là -haut
Pour entraver les flots d’un semblable déluge ?
Protéger notre terre est bien ce qu’il nous faut
Car ces grains répétés nous tiennent au refuge
Où nous restons cloîtrés où l’humeur fait défaut.
Mais l’espoir se dessine et le Moral s’ensuit
Qui me dit « Tiens toujours car le temps se prépare
A donner des jours chauds, rendant fraîche la nuit.
Lors tel un rossignol, qui jamais ne s’égare,
Je sifflerai joyeux bien plus tard que minuit.
Et je sais qu’au balcon, au parfum du jasmin,
M’attendra la très douce et belle jeune fille
Pour aller emprunter un embaumé chemin.
Les prés et la forêt ou la verte charmille
Entendront nos doux vers Ă©crits sur parchemin.