C’était une matinée de juillet
Où la nuit a envahi le jour
Comme une secousse
Dont on ne se s’attend pas
J’ai fermé les yeux
Par crainte de voir
Ces deux phares rouges
Dont j’étais la proie
C’était la dernière fois
Que j’ai versé des larmes
Elles ont tout emporté
Dans un torrent de rage
Après bien du temps
Et d’orageux souvenirs
Je me suis laissé aller
À mon désir de vivre
Je m’étais résolue
Sue ce chemin étroit
À avancer pas à pas
Malgré tous les dires
Alors j’ai vidé la lune
De tout ses grands rêves
Pour m’y tenir debout
Quand l’espoir fuit
J’ai pris mon crayon
Ma canne et mon papier
J’ai redessiné ma vie
Au détour du vent froid
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sylvianni