L'outre tannée...
Perdu dans le désert, j’ai vu au loin, un tourbillon de sable, soulevé par l’oiseau qui bat de l’aile.
Les hélices de l’éolienne n’arrêtent pas de tourner.
Elles veillent nuit et jour sur cet havre de paix.
Elle m’a accueilli, les mains ensanglantées,
par la morsure des épines, des roses que j’ai aimées.
Mes mots agressifs font taire son ego.
Elle m’attire à elle et écorche ma peau.
Elle soulage mes maux.
Elle m’a abreuvé de lait,
puisé dans l’outre tannée.
Elle a pansé mes plaies.
J’ai pu me relever.
Dans le fond de mon verre brisé,
je lis ses pensées et ses reproches.
De plus en plus, je me rapproche,
de son univers aux yeux bridés.
Qui peut arrêter ce tsunami ? Il fauche au hasard nos vies.
Notre lutte, sans répit, brise les frontières de la nuit.
Rien ne pourra nous séparer.
La nuit se dérobe, à pas feutrés
des étreintes de l’aube, répétées.
Charef
Tiaret le 3 mai 2019
photo: kioza