C’est une petite histoire haute comme trois pommes
Qui est venue me voir, l’air effarouché
Ses yeux étaient comme deux petites gouttes
Oubliées par le ressac de la mer
J’ai essayé de l’ouvrir, pour en lire les lignes
Jeté un coup d’œil par-dessus le paravent
Mais ses pages trempées et bien trop lourdes
Crispaient les mémoires de son court récit
Par compassion, je l’ai mise
Face aux chauds rayons de l’espoir
Peu à peu, elle effaça ses rides
Sur un passé évaporé
Quand la dernière larme
S’est retrouvée au ciel
J’ai glissé mains tendres
Sur ses pages animées
Et j’y ai trouvé toutes mes joies d’enfant
Un sourire qui ne me quitte plus
Des bonheurs empilés sur l’étagère
Que j’avais, jadis, en mes jeux d’enfants
----------------
sylvianni