J’emprunte le chemin de mon enfance
Celui qui suit mes anciens sillages.
Je ressens, comme une offense
De retour dans ce village,
Où j’ai usé mes chaussures,
Me mettais à l’ombre des ramures.
Où, j’y ai laissé mes souvenirs
De gamin.
LÃ ou je retrouvais tous mes copains,
Je ne reconnais plus les champs d’avant.
Là où la vigne offrait ses doux raisins,
Ou encore les champs de blé
Qui jouaient avec le vent.
A cause de vous,
Les coquelicots et les bleuets n’y ont plus leur place
Les oiseaux ont déserté
Tous les champs d’avant.
Ma maison a été détruite
Pour un supermarché.
On ne voit plus beaucoup de vaches
Paître dans les prés.
A tous les promoteurs
Je vous en conjure
Rendez la campagne aux agriculteurs.
Et aux amoureux du terroir.
Vos contrats, vos arrangements, déposez-les dans vos tiroirs,
Vous n’avez rien à faire ici.
Arrêtez de tout démolir.
Laisser nos champs comme avant.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»