Assez joué l’ami ! Epargne enfin ta plume !
Fini de façonner tes mots dessus l’enclume !
Les Péquins rient sous cape et te laissent seulet
A viser des états d’un étrange ballet.
Reviens vite au réel et quitte ton bitume.
En divagant ainsi dans les voiles de brume
Tu finiras, un jour, par attraper un rhume.
Ton copain te l’a dit, bien qu'il soit ton valet :
« Assez joué l’Ami ! »
OK ! Gens de bon sens qui soignez la coutume,
Je vais quitter enfin mon tout dernier costume,
Reprendre mon travail, dans un lointain chalet,
Où je m’activerai, sans cesse, au chevalet.
Là -bas je penserai, surtout dans l’amertume,
Assez joué l’Ami !